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Miss France 2017 se confie sur sa nouvelle vie : « C’est super, mais ce n’est pas du tout des vacances ! »

Rédigé par leral.net le Vendredi 17 Février 2017 à 16:28 | | 0 commentaire(s)|

Deux mois après son élec­tion, Miss France 2017 se confie sur sa nouvelle vie : « C’est super, mais ce n’est pas du tout des vacances ! »


C’est si dur que ça d’être une reine de beauté?

Le rythme est intense, et pour moi qui suis assez réser­vée, toutes ces inter­views, c’est assez stres­sant. J’ai toujours peur de ne pas savoir quoi répondre ou de me ridi­cu­li­ser, mais bon… ça va sûre­ment m’ap­por­ter plus de confiance en moi pour la suite.

 
 

Qu’est-ce qui t’a le plus marquée, depuis ton élec­tion?

Les trois jours juste après. On est dans un tour­billon, on n’a pas une minute pour appe­ler sa famille, on dort peu, on n’a jamais été autant entou­rée et pour­tant on se sent très seule.

 
 

Miss France a-t-elle le droit à des RTT?

(Rires) Oui, oui, la loi du travail est respec­tée, même si j’ai un emploi du temps aménagé pour répondre aux exigences de ma fonc­tion.

 
 

Tu es née en Marti­nique, tu t’es présentée au concours de Miss Guya­ne… On ne te l’a pas repro­ché?

Je ne renie pas mes racines marti­niquaises, mais comme je vis en Guyane depuis l’âge de 10 ans, je trou­vais plus logique de faire ce choix. De toute manière si j’avais fait l’in­verse, on me l’au­rait repro­ché aussi (Rires).

 
 

C’est suite à la sépa­ra­tion de tes parents que tu es arri­vée en Guyane?

Oui, je suis venue seule avec ma mère. Je suis fille unique. J’ai dû quit­ter tous mes amis, chan­ger de club d’es­crime, je suis arri­vée dans une nouvelle école… Ça a été très diffi­cile. En plus, au début, on se moquait de moi à cause de mon accent marti­niquais…

 Comment ça ?

Aux Antilles, on prononce les « r » comme des « w ». Je n’ar­ri­vais pas à dire « trois », par exemple. Mais bon après, tout est rentré dans l’ordre, et même si je ne voyais mon père qu’une ou deux fois par an, mes parents ont tout fait pour que je main­tienne un lien avec la Marti­nique.

 
 

Pour ton élec­tion en métro­pole, ils étaient là tous les deux…

Oui, et ça m’a rendue heureuse. C’était la première fois de ma vie que nous étions tous les trois sur une photo. Je veux dire à part quand j’étais bébé.

 Tu es partie avec Sylvie Tellier et Iris Mitte­naere pour assis­ter à l’élec­tion de Miss Univers, c’était comment?

Quand ils ont prononcé son nom, c’était fou. Sylvie pleu­rait, tout le monde pleu­rait…

 
 

Tu ne t’es pas dit que c’était foutu pour toi l’an­née prochaine?

(Rires) Si, bien sûr. En même temps, un doublé n’est pas impos­sible, c’est déjà arri­vé…

 

C’est très diffé­rent de Miss France?

C’est un peu plus super­fi­ciel. Quoique cette année, ils s’in­té­res­saient beau­coup à l’his­toire de chacune. Parmi les fina­listes, beau­coup d’entre elles avaient une vie drama­tique, une dont la mère avait été kidnap­pée, une qui avait survécu à un oura­gan, une qui travaillait depuis toute petite. A un moment, on s’est même demandé si Iris n’était pas trop « normale » !

 
 

C’est bon à savoir pour l’an­née prochai­ne…

Oui, réflé­chis­sons à une histoire drama­tique pour que j’aie une chance ! (Rires) Non, mais voilà, c’est un autre monde, quoi.

 Parmi tes cadeaux de Miss France, tu as reçu une voiture, tu as le permis?

Oui, je l’ai eu en juillet. J’ai commencé à 16 ans par de la conduite accom­pa­gnée. Comme entre-temps ma mère a ouvert une auto-école, j’ai passé le permis avec elle, et on avait toutes les deux hâte que ça se termi­ne…

 Ah bon, pourquoi ?

Avec les autres élèves, elle prenait des pincettes, avec moi elle était intran­si­geante et n’avait aucune patience. On n’ar­rê­tait pas de se dispu­ter, grosse ambiance dans la voiture. (Rires)

 
 

Tu as conduit dans Paris, depuis?

Je ne suis pas prête ! Je n’y comprends rien, c’est la première fois que je vois des feux rouges sur un rond-point. En même temps, si je reste à Paris après mon année de Miss France, il va bien falloir que je m’y mette…

 
 

Ah, tu envi­sages donc de t’ins­tal­ler en métro­pole?

Si j’ai des oppor­tu­ni­tés, oui. Le seul problème, c’est le temps. Ici, il fait vrai­ment trop froid pour moi. Et ce n’est pas l’écharpe Miss France qui me réchauffe !!! (Rires)

 

Propos recueillis par Sophie Brugeille